La Cheongwadae a critiqué hier le gouvernement japonais, qui a évoqué « un jeu parfait » pour son pays, suite à la décision de Séoul de prolonger sous condition l’accord de partage de renseignements militaires (GSOMIA) avec Tokyo.
D’après les médias de l'archipel, qui ont repris les propos du Premier ministre Shinzo Abe, le Japon n’a fait aucune concession et seule la Corée du Sud a cédé face à la pression de Washington, qui a menacé de retirer ses troupes armées de la péninsule. Pour l’administration Moon, ces propos prononcés sans scrupules sont extrêmement décevants, affirmant dans le même temps qu’aucun échange officiel sud-coréano-américain n’avait eu lieu sur ce sujet.
Parallèlement, Séoul a réfuté la déclaration du ministère japonais de l’Economie. En effet, d’après les autorités sud-coréennes, c’est Tokyo qui a souhaité discuter avec son voisin lorsque la Maison bleue a décidé, au mois d’août dernier, de ne pas reconduire le GSOMIA. De plus, le maintien du système d’évaluation individuelle des produits concernés par les restrictions aux exportations, annoncé par Tokyo, est complètement différent de l’accord bilatéral.
Selon le bureau présidentiel, les autorités japonaises ont alors présenté leurs excuses par voie diplomatique concernant la déclaration du ministère de l’Economie. Le gouvernement sud-coréen a souligné que le prolongement, sous condition, de ce traité militaire et le retrait de sa plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dépendront de l’attitude de l’Archipel.