Le président de l’Assemblé nationale a fait évoluer sa proposition de dédommagement des victimes de travail forcé et d’esclavage sexuel par l’armée impériale japonaise lors de son occupation de la péninsule.
Ce projet baptisé initialement « 1+1+α » consistait à financer des indemnités grâce à un fonds provenant d’entreprises et de dons de la population des deux pays. Cependant, Moon Hee-sang compte désormais y faire participer les deux gouvernements en le renommant « 2+2+α ». Selon sa nouvelle proposition, Séoul doit s’occuper du budget opérationnel de la Fondation mémoires et droits de l’Homme, dont l’édification constitue l’un des principaux enjeux du projet. Tokyo, de son côté, doit y apporter le montant qu’il dédiait jusqu’à présent à la Fondation réconciliation et guérison. Cette dernière a été dissoute en juillet dernier du fait qu’elle allait à l'encontre de la volonté des victimes.
L’esquisse de cette nouveauté, présentée le 18 novembre, prévoit de verser 300 milliards de wons, ou 231 millions d’euros, aux 1 500 victimes, soit 200 millions de wons par personne, l’équivalent de 154 000 euros. S’agissant pour l’heure d’un avant-projet censé encore évoluer, la somme concrète ainsi que son usage devront être négociés avec l’administration.