Des documents japonais prouvent une fois de plus l'existence des « wianbu », les femmes coréennes ou chinoises, entre autres, contraintes à l'esclavage sexuel par l'armée impériale nippone durant la Seconde guerre mondiale.
Kyodo News a révélé, vendredi dernier, que le consul général du Japon à Qingdao, en Chine, avait rapporté à son ministère des Affaires étrangères, en 1938, via des documents confidentiels, qu'il faudrait une femme de réconfort pour tous les 70 soldats de l'armée de terre ou 150 militaires de la Marine.
Toujours selon cette agence de presse, le consul général japonais à Jinan, la capitale de la province chinoise de Shandong, a pour sa part écrit, à l'adresse du même ministère que, depuis l'arrivée des troupes nippones dans la ville, le nombre des femmes exposées à la prostitution avait augmenté. Enfin, une autre partie du document en question ordonnait la mobilisation de quelque 5 000 « wianbu » pour l'armée nippone.
Tokyo collecte depuis 1991 les dossiers relatifs à cet esclavage sexuel et il en recensait 340 en 2018.