Les propositions de loi portant sur la réforme électorale, la création de l’agence chargée d’enquêter sur la corruption de hauts fonctionnaires et sur la réforme du Parquet, devraient passer au vote, demain, en session plénière à l’Assemblée nationale.
Les partis politiques avaient décidé, en avril dernier, de traiter ces textes dans le cadre du « fast track », ou processus accéléré, malgré la protestation virulente du Parti Liberté Corée (PLC), la première force de l’opposition. Afin de retarder l’adoption de ces projets de loi, celui-ci s’est livré à une obstruction parlementaire, ou « filibuster » en anglais, jusqu’à minuit hier soir.
Le Minjoo, la formation au pouvoir, a demandé la convocation, demain, d’une session plénière, afin de traiter les textes controversés. Il envisage de faire également passer au vote cinq autres dispositions directement liées à la vie des citoyens et au budget.
En face, le PLC a averti qu’il allait saisir la Cour constitutionnelle immédiatement après l’adoption de la loi sur la réforme électorale. Selon le premier parti conservateur, lier le vote des députés des circonscriptions à la nomination des élus proportionnels n’est pas conforme au principe de suffrage universel direct.
Le président de son groupe parlementaire, Shim Jae-chul, a également annoncé avoir accusé, auprès du Parquet, le président du Parlement, Moon Hee-sang, pour abus de pouvoir.