Retour de l’un des ténors de la scène politique sud-coréenne. A environ trois mois des élections législatives, prévues le 15 avril prochain, Ahn Cheol-soo a fait une déclaration en ce sens via son compte Twitter. Il est actuellement membre du Bareun-Avenir, la deuxième force d’opposition.
Dans son message, l’ancien élu et ex-chef du parti du Peuple, a affirmé qu’il voulait se diriger vers l’avenir avec les citoyens, fustigeant au passage la politique actuelle qui, selon lui, « reste dans le passé et s’est dégradée davantage par rapport à il y a huit ans ». Il souligne en même temps la nécessité de liquider un système obsolète et une classe politique conservant des privilèges et du pouvoir, en mettant en place une véritable réforme de l’État et en s’appuyant sur l’unité de la société.
Inventeur du logiciel de sécurité informatique le plus utilisé en Corée du Sud, Ahn Lab, cet ancien professeur de l’université national de Séoul a débuté sa carrière politique en 2013, en tant que député. Dans un premier temps, il s’est allié au camp progressiste avant de créer, en 2014, un nouveau parti centriste, le parti du Peuple. En 2018, il fusionne avec le Bareun, conservateur modéré, pour former le Bareun-Avenir en vue des élections locales. Ahn se présente alors à la mairie de Séoul, sans succès. Après cet échec, il est parti à l’étranger afin de mener des recherches en Allemagne et aux Etats-Unis.
Ce retour devrait bouleverser l’échiquier politique du pays, notamment dans le camp conservateur. Le patron du Parti Liberté Corée (PLC), la première formation d’opposition, Hwang Kyo-ahn, qui cherche actuellement à unifier les formations conservatrices, s’est contenté de souligner l’importance du rassemblement de la droite.