Le retour de l’un des ténors de la scène politique sud-coréenne risque de changer la donne lors des prochaines législatives, prévues le 15 avril prochain. En effet, Ahn Cheol-soo, actuellement membre du Bareun-Avenir, la deuxième force d’opposition, a déclaré, via son compte Twitter, qu’il relançait sa carrière politique.
Dans son message, l’ancien élu et ex-chef du parti du Peuple, a affirmé qu’il voulait se diriger vers l’avenir avec les citoyens, en mettant en place une véritable réforme de l’État et en s’appuyant sur l’unité de la société.
Cet ancien professeur de l’université national de Séoul a débuté sa carrière politique en 2013, en tant que député. Dans un premier temps, il s’est allié au camp progressiste avant de créer, en2014, un nouveau parti centriste, le parti du Peuple. En 2018, il fusionne avec le Bareun, conservateur modéré, pour former le Bareun-Avenir en vue des élections locales. Ahn se présente alors à la mairie de Séoul, sans succès. Après cet échec, il est parti à l’étranger afin de mener des recherches en Allemagne et aux Etats-Unis.
Bref, un retour qui devrait bouleverser l’échiquier politique du pays, notamment dans le camp conservateur. Le patron du Parti Liberté Corée (PLC), la première formation d’opposition, Hwang Kyo-ahn, qui cherche actuellement à unifier les formations conservatrices, s’est contenté de souligner l’importance du rassemblement de la droite. Mais la scission interne au sein de son parti n’est guère favorable à l’ex-Premier ministre de la présidente destituée Park Geun-hye.
En effet, aujourd’hui, le député Yeo Sang-kyu, élu trois fois et occupant actuellement la présidence d’une commission parlementaire permanente, a déclaré qu’il ne se porterait pas candidat aux prochaines législatives, mettant en cause, publiquement, la responsabilité de la direction du PLC. Alors que d’un autre côté, le député Han Sun-kyo, élu quatre fois, a annoncé qu’il ne présentera pas sa candidature au scrutin, afin d’épauler Hwang Kyo-ahn.