La refonte de l’échiquier politique, en amont des législatives d'avril prochain, s’accélère. Aujourd’hui, huit députés du Bareun-avenir, deuxième force de l’opposition, de centre-droit, dont Yoo Seong-min, ont annoncé leur défection. Regrettant de ne pas avoir pu obtenir l’appui des citoyens depuis la création de cette formation, il y a deux ans, ils se sont engagés à reconstruire le camp conservateur, désormais détruit selon eux, autour d’une nouvelle formation : le Nouveau parti conservateur (NPC).
Avec leur départ, le nombre d’élus au sein du Bareun-Avenir passe de 28 à 20. Le NPC élira son représentant et sa direction ce dimanche.
De son côté, le Minjoo, le parti au pouvoir, poursuit ses efforts visant à renouveler ses membres, afin de présenter de nouvelles figures au prochain scrutin. Dans ce contexte, quatre ministres en fonction sous l'étiquette Minjoo ont déclaré qu’ils ne se présenteraient pas aux élections. Il s’agit de la ministre de l’Education, Yoo Eun-hae, qui est également vice-Première ministre, du ministre de l’Intérieur, Chin Young, de la ministre de l’Aménagement du territoire et des Transports, Kim Hyun-mee, et de la ministre des PME et des Start-up, Park Young-sun.
Enfin, le Parti Liberté Corée (PLC), la première force d’opposition, ne relâche pas ses attaques contre l’administration Moon. Il a fustigé le Parquet pour sa complaisance envers l’exécutif. En effet, le ministère public a décidé de poursuivre en justice sans détention un certain nombre des élus du PLC, suite aux affrontements violents qui ont fait rage à l’Assemblée nationale, en avril dernier, autour de la désignation de trois projets de loi controversés à traiter en « fast track », ou processus accéléré.
Lors de son premier rassemblement de l’année, cet après-midi sur la place de Gwanghwamun au coeur de Séoul, le PLC envisage de braquer les projecteurs sur les erreurs du gouvernement au pouvoir, comme les soupçons portant sur l’intervention du bureau présidentiel lors des élections.