Cela fait trois semaines que le président de la République a proposé le député Chung Sye-kyun au poste de Premier ministre. Ce choix doit maintenant être approuvé par le Parlement via une audition qui a débuté ce matin. Elle se poursuivra jusqu’à demain et se concentrera sur l’éthique de cet ancien président de l’Assemblée nationale ainsi que ses capacités à assumer les fonctions de chef du gouvernement.
Son nom ne fait pas l’unanimité pour prendre en charge cette fonction de haut rang et son grand oral devant les parlementaires pourrait être compliqué. Le Parti Liberté Corée (PLC), la première force d’opposition, devrait avancer comme argument le fait qu’un ancien occupant du perchoir au poste de Premier ministre enfreint le principe de séparation des pouvoirs. Un argument évidemment contesté par l’intéressé. Le camp conservateur le soupçonne également de fraude fiscale et d’avoir omis de mentionner sa contribution à son propre think tank dans ses déclarations de patrimoine.
Une offensive politique inconsidérée pour le Minjoo, la formation au pouvoir, qui voit en Chung l’homme de la cohésion nationale. Sa nomination doit être ratifiée par un vote des députés.
Par ailleurs, le Minjoo et les forces de l’opposition se sont mis d’accord pour tenir une séance plénière au Parlement ce jeudi, afin de voter quelque 170 projets et propositions de loi visant à améliorer le quotidien des sud-Coréens.