Désormais, 115 pays et régions restreignent l’entrée sur leur territoire aux voyageurs en provenance de Corée du Sud. 41 d’entre eux décrètent une interdiction pure et simple, et dans 29 autres, les voyageurs font l’objet d’un placement à l’isolement. Concernant les 45 restants, le contrôle sanitaire est renforcé.
Au début, ces mesures ont été prises essentiellement pas des pays qui s’avéraient vulnérables en termes de prévention sanitaire. Mais avec le temps, des États dotés d'un système sanitaire très avancé, comme l'Australie et le Japon, se sont ajoutés.
Un tel élargissement met Séoul dans un grand embarras. Le ministère des Affaires étrangères a convoqué, hier, l’ambassadeur australien pour protester contre cette interdiction d’entrée imposée par Canberra aux visiteurs venant du pays du Matin clair. Il devrait également s'entretenir rapidement avec l’ambassadeur japonais.
Le ministère organisera, cet après-midi, une seconde réunion d’explication sur la situation du Covid-19, destinée aux représentants des missions étrangères basées à Séoul. A cette occasion, sa ministre les exhortera à ne pas prendre des mesures disproportionnées contre ses ressortissants. Kang Kyung-wha devrait également souligner que son pays maîtrisait bien l’épidémie, et que le nombre élevé de cas confirmés s’expliquait notamment par le nombre important et la haute performance des tests de dépistage.
Parallèlement, le ministère s’engage à concentrer davantage ses efforts pour que les Etats-Unis n’empêchent pas l’arrivée sur leur territoire aux sud-Coréens.