Le gouvernement japonais a annoncé, hier, qu'il imposerait 14 jours d'isolement à tous les voyageurs venant de Corée du Sud et interdirait les séjours sans visa aux sud-Coréens sur le sol nippon. Ce qui a provoqué une levée de bouclier en Corée du Sud.
La ministre sud-coréenne des Affaires étrangères a convoqué, exceptionnellement, et en personne, l’ambassadeur du Japon afin de protester officiellement contre cette démarche de Tokyo. Elle a déploré que l'administration Abe ait pris unilatéralement ces mesures, sans se concerter préalablement avec le gouvernement sud-coréen, ni le prévenir avant cette annonce.
Kang Kyung-wha a fustigé ces limitations d'accès dans l'archipel pour ses ressortissants, qu’elle qualifie d’« inamicales », de « non-scientifiques » et d’« inappropriées ». Elle a exhorté Tomita Koji à faire en sorte que Tokyo les retire immédiatement.
La cheffe de la diplomatie a souligné que la Corée du Sud s’était montrée très performante et transparente en matière de dépistage du Covid-19 et de comptabilisation des cas confirmés ou suspects. Elle n'a pas hésité à faire part de ses doutes à propos du gouvernement nippon, qui pourrait cacher quelque chose derrières ses mesures disproportionnées. Selon la ministre, il revient plutôt à son pays de s’inquiéter de l’opacité et de la passivité dont son voisin a fait preuve jusqu’à présent, concernant la prévention et le contrôle sanitaire.
Kang a conclu par un avertissement : si Tokyo ne revient pas sur ses dispositifs restrictifs, Séoul lui rendra la pareille selon le principe de réciprocité.