Le gouvernement japonais impose des limitations d’entrée sur son territoire aux arrivants en provenance de Corée du Sud depuis lundi dernier. L’exécutif sud-coréen a aussitôt riposté contre ces mesures qu'il juge unilatérales, en évoquant le principe de réciprocité.
A ce propos, la ministre sud-coréenne des Affaires étrangères a souhaité apporter quelques éclaircissements. Invitée, hier, sur le plateau du journal télévisé de la KBS, Kang Kyung-wha a souligné que Séoul n’avait pas pris des mesures identiques à celles de Tokyo, mais avait mis en place « des dispositifs qualitativement différents ».
Selon la cheffe de la diplomatie, le Japon interdit de facto l’entrée des voyageurs venant du pays du Matin clair, par exemple en prévoyant 14 jours d'isolement à leur égard, tandis que la Corée du Sud s’est contentée de renforcer le niveau de contrôle sanitaire pour les personnes venant du pays du Soleil levant, en leur appliquant un « processus d’entrée spécifique ».
Interrogée sur la nécessité de limiter à quelques aéroports l’atterrissage des vols en provenance de l'archipel, une démarche prise par le gouvernement de Shinzo Abe à l'encontre des appareils sud-coréens, la ministre l’a jugée peu efficace pour l’heure d’autant plus que les passagers concernés sont, pour la plupart, des sud-Coréens.