Toujours pas d'accord. Séoul et Washington ont une nouvelle fois échoué à trouver un terrain d’entente concernant le 11e accord sur les mesures spéciales (SMA), portant sur leurs contributions respectives pour financer la présence des soldats américains dans le sud de la péninsule. Pour rappel, leur dernier traité est arrivé à échéance fin 2019.
Les négociateurs sud-coréens se sont rendus à Los Angeles avec la ferme volonté de conclure cet accord une fois pour toutes. Avec leur chef, Jeong Eun-bo, ils ont enchaîné les tête-à-tête avec la délégation américaine dirigée par James DeHart, menant des discussions intensives au point de prolonger leur planning jusqu’à hier, alors que cette septième réunion devait se tenir seulement les 17 et 18 mars. Mais malgré cela, les deux alliés n’ont pas pu réduire leurs divergences et ils n’ont pas décidé de la date de la reprise des prochaines négociations.
Par conséquent, le Commandement des forces américaines stationnées en Corée du Sud (USFK) a désormais de fortes chances de placer en congé non rémunéré ses employés sud-coréens à partir du 1er avril, comme il l’avait déjà annoncé à plusieurs reprises. À moins que les deux parties ne trouvent un compromis in extremis.
Séoul avait déjà proposé à Washington de trouver en priorité une solution visant à éviter le chômage technique de ses citoyens. Mais l’administration Trump préférait traiter en bloc tout le dossier, en prétextant qu’une telle option partielle pouvait nuire à une conclusion rapide d’un accord global. Cette fois, elle a campé sur ses positions en exigeant de déterminer avant tout le montant que le gouvernement sud-coréen comptait assumer pour les frais de stationnement des troupes US.
L’an dernier, le pays de l’Oncle Sam avaient exigé à la Corée du Sud de payer 5 milliards de dollars dans le cadre du 11e SMA. Certes, ils ont revu à la baisse leur demande, à savoir 4 milliards de dollars, mais c’est une somme quatre fois plus élevée que les contributions apportées par Séoul en 2019. Quant au gouvernement sud-coréen, il tient toujours à une hausse de l’ordre de 10 %.