L’affaire de harcèlement sexuelle du maire de Busan suscite l’émoi au sein de la classe politique. Oh Keo-don a en effet démissionné, hier, en s’excusant à l’égard de la victime, avec qui il a avoué avoir eu un « contact physique non nécessaire » lors d'un court entretien.
Le Minjoo, le parti au pouvoir, auquel appartient le désormais ex-maire de la deuxième plus grande ville sud-coréenne, a présenté, lui aussi, ses excuses seulement trois heures après la déclaration de ce dernier, en affirmant qu’il allait tout de suite entamer une procédure d’expulsion du parti à l'encontre de Oh. En effet, le comité éthique du parti envisage de convoquer une réunion lundi prochain pour trancher cette question.
Cependant, la formation présidentielle a tenu à préciser qu’elle n’était au courant ni des faits incriminés, ni du projet de démission de l’intéressé.
En face, le Parti Futur Unifié (PFU), qui vient d’essuyer une défaite cuisante lors des dernières législatives du 15 avril, et son parti satellitaire le Parti Futur Corée (PFC), ont immédiatement lancé une contre-attaque. Doutant que le Minjoo ne fût pas vraiment au courant, la première force d’opposition et sa formation sœur ont déclaré qu’il fallait vérifier si la Cheongwadae ou des personnages clé du parti au pouvoir, n’étaient réellement pas intervenus pour que l’ancien maire repousse le moment de sa démission après le scrutin. Dans la foulée, elles ont appelé à faire toute la lumière sur ce scandale.