Avec la crise du COVID-19, l’industrie « sans contact » fait l’objet d’une vive attention. Et le secteur médical est lui aussi concerné. Suite au pic épidémique fin février, le gouvernement sud-coréen a autorisé provisoirement la médecine à distance. Plus de 260 000 prescriptions ont été délivrées via des consultations téléphoniques. Plus de la moitié des cas ont été effectués dans des cabinets ou des cliniques, et non dans des grands hôpitaux. Par ailleurs, ces modalités n’ont fait déplorer aucun diagnostic erroné. Le gouvernement y voit donc des signes positifs.
Ainsi, la Cheongwadae a fait savoir que le temps était venu d’envisager positivement l’autorisation de la téléconsultation médicale. Et si certains craignaient que cela n’affecte les établissements médicaux de petite et moyenne tailles, la Maison bleue estime que cette récente expérience dissipe une telle inquiétude.
D’ailleurs, le président Moon Jae-in a souligné, en personne, l’importance du « service médical sans contact » comme l’une des mesures phares pour préparer l’après-COVID-19. Il a tenu ces propos dans son discours qu’il a prononcé dimanche dernier, à l’occasion du troisième anniversaire de son investiture. L'occasion pour lui d'afficher aussi sa volonté de réaliser cette initiative, en précisant qu’elle s’imposait ne serait-ce que pour faire face à une éventuelle seconde vague de contamination du nouveau coronavirus. Le ministère des Finances y a répondu positivement, en pormettant de tâcher de renforcer les infrastructures nécessaires pour élargir des projets pilotes déjà en cours.
Cependant, le Minjoo se montre plus prudent. Pour le parti au pouvoir, aucune concertation sur le dossier n’a pour l’instant lieu avec la Cheongwadae. Jusqu’à présent, le camp présidentiel s’opposait à la télémédecine, redoutant une éventuelle insécurité et un appât du gain. Il se déclare donc plus précautionneux concernant la généralisation de la médecine sans contact. D’ailleurs, il préfère utiliser ce dernier terme au lieu de «télémédecine ».