Le bras de fer parlementaire risque de perdurer. En dépit d’une très vive contestation de la part du Parti du Futur Unifié (PFU), l’Assemblée nationale a élu, hier, en séance plénière, les présidents de six de ses 18 commissions permanentes. Parmi eux, celui de la législation et des affaires juridiques au cœur de l’épreuve de force entre le PFU et le Minjoo, la formation au pouvoir.
Sans surprise, seuls les députés du parti gouvernemental et des autres petites formations du même camp ont participé au vote et les six postes ont tous été attribués aux élus du Minjoo.
Le camp conservateur a crié son indignation. Le chef de son groupe au Parlement, Joo Ho-young, est entré seul dans l’Hémicycle pour s’exprimer à la tribune. Pendant ce temps, les autres députés de son mouvement scandaient, derrière les portes de la salle, des messages dénonçant la majorité présidentielle.
Lors de sa prise de parole, Joo a parlé du début d’une dictature dans laquelle le Minjoo exerce tous les pouvoirs de façon absolue. Il a ensuite annoncé son intention de démissionner de son poste pour assumer la responsabilité de ne pas avoir pu gagner la présidence de la commission convoitée.
Dans ce contexte, l’occupant du perchoir, Park Byeong-seug, a prévenu qu’il ferait en sorte d’élire aussi, ce vendredi, les présidents des 12 autres commissions. Mais le PFU ne veut pas l’entendre de cette oreille.