La Cheongwadae a manifesté ses profonds regrets à l’égard de l’explosion de l’immeuble où se trouve le bureau de liaison intercoréen de Gaeseong, perpétrée cet après-midi par la Corée du Nord. A l’occasion d’un briefing, tenu tout juste après la réunion du comité permanent du Conseil de sécurité nationale (NSC), son directeur adjoint a déclaré que cette destruction avait déçu tous ceux qui attendaient un développement des relations intercoréennes ainsi que l’instauration de la paix dans la péninsule. Kim You-geun a également ajouté que, si jamais Pyongyang continuait à prendre des mesures qui peuvent nuire aux relations entre les deux pays, Séoul agirait fermement. 

Pour le ministère de la Réunification, cette démolition effectuée par le régime de Kim Jong-un est du jamais vu dans les relations bilatérales et un acte qui n'aurait pas dû être mené. D’après son vice-ministre, les récents propos violents ainsi que la suspension des communications de la part du Nord a non seulement choqué les sud-Coréens, mais aussi les habitants du monde entier. Suh Ho a également souligné que, le fait que le pays communiste soit passé à l’acte le lendemain du 20e anniversaire de la Déclaration conjointe du 15 juin trahit tous ceux qui espèrent une péninsule pacifique. En considérant que cette explosion va à l’encontre de la Déclaration de Panmunjom, adoptée le 27 avril 2018, le ministère étudie la possibilité de demander la responsabilité juridique au royaume ermite. En parallèle, il a coupé, vers 15h 40, l’électricité au bureau de liaison intercoréen.

Enfin, l’Armée sud-coréenne reste sur le qui-vive. Elle surveille actuellement le moindre mouvement de l’autre côté du 38e parallèle. Jusqu’ici rien de suspect n’a été détecté. 

Petit rappel : la Corée du Nord a fait exploser, aujourd’hui à 14h 49, le bâtiment où se trouve le bureau de liaison intercoréen, situé dans le complexe industriel de Gaeseong en territoire nord-coréen, 19 mois après son ouverture, en septembre 2018. Le pays communiste a fini par passer à l’acte suite à la menace, samedi dernier, de Kim Yo-jong, la sœur influente de l’homme fort de Pyongyang. En guise de protestation contre l’envoi de tracts anti-Corée du Nord par des transfuges nord-coréens installés au Sud, elle avait averti que Séoul allait bientôt assister au spectacle de la disparition du bureau de liaison intercoréen jugé inutile pour le Nord.