La classe politique sud-coréenne est unanime pour dénoncer la reprise prochaine de la guerre psychologique par la Corée du Nord, mais elle est divisée au sujet des réponses à apporter.
Le Parti du Futur Unifié (PFU) a mis en avant le fait que Séoul devrait lui aussi réinstaller ses haut-parleurs le long de la frontière. Le président du comité d’urgence de la première formation de l’opposition est allé jusqu’à réclamer des excuses de l’administration de Moon Jae-in et le départ de ses conseillers ou de ses ministres concernés par la sécurité nationale. Selon Kim Chong-in, la destruction par le Nord du Bureau de liaison intercoréen à Gaeseong prouve clairement l’échec de la politique nord-coréenne du gouvernement.
Le PFU s’apprête aussi à déposer au Parlement une proposition de résolution condamnant l’Etat communiste.
Dans le camp d’en face, le Minjoo a fustigé les lancers des ballons de propagande du Nord comme du Sud. Le parti présidentiel a qualifié la campagne nord-coréenne d’« action irrationnelle faisant remonter la tension ». Dans le même temps, il a promis d’empêcher les envois de brochures anti-Pyongyang en mobilisant les pouvoirs publics, au moins pour la sécurité de l’armée et des habitants des villes proches de la frontière.
Le parti au pouvoir s’est aussi engagé à adopter une loi interdisant les lancers de pamphlets vers le nord du 38e parallèle et a appelé les autorités des deux Corées à la retenue sur la réinstallation de leurs haut-parleurs respectifs.