Le gouvernement sud-coréen a réclamé à l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) d’examiner la possibilité d’annuler l’inscription des sites de la révolution industrielle Meiji au Japon comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
D’après le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Kim In-chul, les autorités ont envoyé, lundi dernier, une lettre en ce sens à la directrice générale de l'Unesco. Ils ont également plaidé pour son soutien et sa coopération afin de faire adopter la résolution visant à pousser l’archipel à respecter ses engagements.
L’exécutif prévoit de faire entériner ce texte lors de la 44e session du Comité du patrimoine mondial et est prêt à recourir à tous les moyens pour que son pays voisin tienne sa promesse.
Normalement, l’organisation onusienne peut retirer un héritage culturel de sa liste prestigieuse seulement dans le cas où il est abîmé ou si son état n’est pas préservé. Le gouvernement souhaite donc se renseigner si ce cas peut en faire l’objet.
Pour rappel, le pays du Soleil levant s’est engagé à prendre des mesures appropriées pour commémorer les victimes de l’enrôlement forcé pendant l’occupation japonaise lorsque ses sites historiques ont été classés au patrimoine mondial. En effet, 500 à 800 Coréens ont été sommés, à cette époque, de travailler sur « l'île navire de guerre ». Cependant, une exposition sur ce sujet, récemment inaugurée à Tokyo, renie de façon flagrante ces faits historiques.