L’ouverture, le 15 juin, d’une salle d’exposition sur « l’île navire de guerre » à Tokyo, continue de susciter de vives protestations de la part du gouvernement sud-coréen. Mercredi, de hauts responsables de ministères des Affaires étrangères des deux pays se sont entretenus sur ce sujet sensible en visioconférence, sans parvenir à un terrain d’entente.
Le côté sud-coréen a appelé à réparer immédiatement les faits historiques déformés affichés dans cet événement. En effet, des dizaines de milliers de Coréens furent enrôlés de force durant l’occupation japonaise pour travailler presque sans salaire pendant la Seconde guerre mondiale.
Précisions : environ 500 et 800 d’entre eux furent amenés dans les installations industrielles situées sur l’île en question. Ainsi, en 2015, lorsque l’Unesco a inscrit le site en question sur la liste de ses patrimoines mondiaux, la Corée du Sud a demandé au Japon de reconnaître cette exaction et de rendre hommage aux victimes de cet esclavage. Or, contrairement à cet engagement, le pays du Soleil levant présente des documents et des témoignages reniant ces faits dans l’exposition incriminée.
De son côté, les autorités nippones prétendent avoir appliqué pleinement les recommandations de l’organisation onusienne.
Par ailleurs, les restrictions d’exportations imposées par le Japon à la Corée du Sud ont également été abordées lors de la réunion d'hier. Le représentant sud-coréen a appelé à retirer, dans un avenir proche, ce contrôle abusif, étant donné que Séoul a réglé trois problèmes évoqués par Tokyo pour justifier ses sanctions commerciales.
A son tour, l’archipel a exprimé son regret quant aux procédures de règlement des différends récemment relancées par le pays du Matin clair auprès de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) et lui a demandé de les interrompre pour revenir à la table des négociations.