A l’Assemblée nationale, la majorité présidentielle continue de faire cavalier seul, même au risque d’apparaître en diviseur.
Lundi, le Minjoo a élu ses députés à la présidence de 11 commissions permanentes, en l’absence du Parti du Futur Unifié (PFU), la première force de l’opposition. Elle avait fait de même le 15 juin pour six autres, dont celle de la législation et des affaires juridiques, au cœur des convoitises. C’est justement ce qui a poussé le PFU à s’indigner sans cesse et à boycotter les travaux parlementaires.
Hier, toutes les commissions présidées par les élus du parti au pouvoir ont terminé, en un seul jour, les examens préliminaires pour le troisième projet gouvernemental d’additif au budget. Elles ont en conséquence décidé une augmentation de plus de 3 000 milliards de wons, un peu plus de 2,2 milliards d’euros, alors que l’exécutif avait demandé quelque 35 000 milliards de wons, soit 26 milliards d’euros.
Sans surprise, le camp conservateur n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur le Minjoo. Certains de ses députés, réunis hier en assemblée générale, ont tout de même lancé le débat sur leur retour dans l’Hémicycle. Si leur chef Joo Ho-young a alors proposé de le faire le 4 juillet, plusieurs ténors de la formation ont trouvé cette date trop précipitée.