Le Minjoo doit élire son nouveau patron qui succédera à Lee Hae-chan, dont le mandat de deux ans expirera le mois prochain. Pour cela, le parti au pouvoir tiendra sa convention nationale le 29 août.
À environ huit semaines du scrutin interne, la course à la présidence du parti est lancée. Et l’ex-Premier ministre, Lee Nak-yon, a ouvert le bal. Hier, il a annoncé qu’il comptait briguer ce poste. Il est le premier à officialiser sa candidature, qui était un secret de Polichinelle. D’autant plus qu’il est le grand favori de la présidentielle de 2022, selon les sondages.
Lors de sa prise de parole hier, Lee, qui est député cinq fois élu, a déclaré avoir décidé de s’engager à la tête du parti pour sortir le pays de la crise nationale. Et d’ajouter qu’il « ne refuserait aucune difficulté » et était prêt à « parcourir même un chemin jonché de buissons épineux ». Il en a profité pour proposer la création de deux assemblées qui plancheront, avec l’opposition, sur la vie quotidienne de la population et sur la paix.
Bémol cependant, car si l'ancien chef du gouvernement est élu patron de la formation, il devra abandonner ses fonctions en mars 2021 au plus tard, s’il veut se porter candidat à la présidentielle de l’année suivante, et ce selon la charte du Minjoo.
Son unique rival à la tête du parti, voire de la Maison bleue, Kim Boo-kyum, dénonce « un chef pour seulement sept mois ». Ténor du parti présidentiel, il envisage lui aussi d’annoncer bientôt sa candidature. Mais avant même cela, il a déclaré qu'une fois élu, il ne briguerait pas la présidence du pays.