Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a protesté contre les récents propos du porte-parole de son organisme homologue iranien. Seyed Abbas Moussavi a déclaré, le 19 juillet, dans un entretien avec la presse locale, être prêt à faire appel à la Cour internationale de justice si Séoul ne rend pas à Téhéran le montant de ses exportations de pétrole brut.
Dans ce cadre, Koh Kyung-sok, directeur général chargé des affaires africaines et moyen-orientales a convoqué, hier, Saeed Badamchi Shabestari, l'ambassadeur d’Iran en Corée du Sud. Selon le porte-parole du ministère sud-coréen, l’officiel a présenté ses regrets et a souligné que cette position ne représentait pas l’avis de son gouvernement.
L’argent qui est au cœur de cette affaire représente 7 milliards de dollars, bloqués sur des comptes dans les banques sud-coréennes IBK et Woori. Le pays du Matin clair y a transféré le montant de ses importations de pétrole iranien, et l’Iran, de son côté, a utilisé cette somme pour importer des produits « made in Korea ».
Une méthode choisie à la suite de l’application des sanctions américaines qui interdisent toute transaction en dollar avec ce pays du Moyen-Orient. Ces comptes bancaires ont été gelés en septembre dernier suite au renforcement des contraintes de Washington envers Téhéran.