Une motion de censure a été déposée contre la ministre de la Justice, Choo Mi-ae, à l’initiative du Parti du Futur Unifié (PFU), la première force de l’opposition conservatrice, et du Parti du Peuple, une formation centriste. C’est le premier texte qui a été soumis à l’examen lors de la séance plénière du 23 juillet.
Sans surprise, cette motion a été rejetée du fait que le Minjoo, le parti au pouvoir, occupe une super-majorité au sein de l’Hémicycle, avec 177 des 300 sièges. Au total, 292 députés ont voté à bulletin secret, conformément à la loi relative à l’Assemblée nationale. Résultats : 109 voix pour, 179 contre, et 4 nulles. Pour valider le texte, il fallait au moins 151 voix favorables pour atteindre la majorité.
Alors, pour quels motifs la garde des sceaux faisait-elle l’objet d’une telle tentative ? Les initiateurs du texte accusent Choo Mi-ae d’avoir fait plusieurs choses : utilisé son droit de nommer du personnel comme moyen de représailles, terni la dignité à respecter en tant que ministre, et bafoué la loi et la Constitution en ordonnant au patron du Parquet, Yoon Seok-youl, de se retirer de l’affaire dite de copinage entre un magistrat, proche de celui-ci, et un journaliste.
Le Minjoo a vivement critiqué le PFU. Selon lui, son principal rival tenterait ainsi de mettre des bâtons dans les roues de la réforme du Parquet. Quant à la première intéressée, Choo Mi-ae, elle a promis de se concentrer uniquement sur l’impartialité et la justice.