Le Minjoo, la majorité présidentielle, a lancé un sujet brûlant et n’a pas l’intention de lâcher prise : déplacer les ministères encore présents à Séoul, l'Assemblée nationale et le palais présidentiel dans la ville administrative de Sejong, dans le centre du pays. Une proposition faite par le patron de son groupe parlementaire, Kim Tae-nyeon.
Le parti au pouvoir envisage même trois possibilités. La première consiste à revoir la Constitution. Cependant, cela risque d’englober d’autres sujets controversés, comme la réorganisation des pouvoirs, et de prendre trop de temps pour aboutir. Deuxièmement, le texte pourrait être soumis à un référendum, mais c’est au président de l’exiger et c’est politiquement très risqué. Enfin, la majorité et l’opposition pourraient se mettre d’accord afin d’adopter une nouvelle loi en la matière.
Le Minjoo juge cette dernière option la plus faisable et elle a même décidé de constituer une équipe de travail dédiée à ce dossier.
Le Parti du Futur Unifié (PFU) a annoncé qu’il ne participerait pas au débat. Selon la première force de l’opposition, il faut préalablement régler le problème juridique, étant donné qu’un tel projet a déjà été déclaré, en 2004, non conforme à la Constitution par la Cour constitutionnelle.
Le PFU soupçonne une arrière-pensée électoraliste chez le Minjoo, à savoir se servir de cette proposition dans le but de détourner l’attention, alors que le gouvernement est fustigé en raison de son échec face à la flambée des prix immobiliers.
Toutefois, le camp conservateur s’est dit prêt à discuter de la possibilité de transférer à Sejong seulement les commissions parlementaires. C’est ce qu’a précisé le patron de son groupe parlementaire, Joo Ho-young. Ce compromis semble lié aux voix qui se sont élevées au sein du parti par les députés originaires de la région de Chuncheong, proche de la ville administrative désignée.
Il faudra encore du temps pour que ce projet se concrétise, parce que chaque parti aura besoin de prendre le pouls de l’opinion publique.