C’est le fruit de neuf mois d’intenses concertations entre Séoul et Washington. La directive bilatérale en matière de missiles a une nouvelle fois été révisée. C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui le second adjoint au conseiller à la sécurité nationale de la Cheongwadae.
Kim Hyun-chong a précisé que cet amendement permettait à la Corée du Sud d’utiliser, dès aujourd’hui, du combustible solide, ce qui n’est actuellement pas le cas, lors du lancement de ses propulseurs spatiaux. Concrètement, toute entreprise, tout centre d’études de Corée du Sud ou encore toute personne ayant la nationalité sud-coréenne peut rechercher, développer, construire et détenir, sans aucune restriction, différents types de fusées spatiales, que ce soit à ergols liquides, à propergol solide ou hybrides.
L’accord, avant sa révision d’aujourd’hui, autorisait le pays du Matin clair à utiliser seulement un cinquantième ou un soixantième d’énergie totale nécessaire au lancement des fusées. Cela rendait pratiquement impossible la mise au point de lanceurs à carburant solide.
Conscient de ces limites, le président sud-coréen, Moon Jae-in, a ordonné en octobre dernier à son Conseil de sécurité nationale (NSC) de renégocier la directive avec son homologue américain.
L’accord en question a été signé pour la première fois en 1979. Les USA ont alors voulu limiter le développement de missiles balistiques de leur allié sud-coréen. Depuis, il a été révisé à quatre reprises, y compris l’amendement d’aujourd’hui.