Le Parquet vient d'adresser au tribunal central du district de Séoul une requête aux fins d’annulation de l'ordonnance de mise en liberté provisoire accordée au pasteur en chef Jeon Kwang-hoon, qui dirige l'église Sarang Jeil. Ce dernier est accusé d’avoir violé les conditions de sa liberté sous caution.

Rappelons que Jeon a été arrêté en mars dernier pour violation de la loi électorale avant les législatives d’avril. Il lui a été reproché d’avoir demandé aux participants aux rassemblements conservateurs contre le président Moon Jae-in de soutenir des partis politiques spécifiques avant le début de la période électorale officielle. Il a été relâché un mois plus tard avec l’interdiction de prendre part à toute manifestation illégale.

Or, le pasteur a incité depuis un mois ses fidèles dispersés à travers le pays à se rassembler samedi dernier sur la place de Gwanghwamun, au coeur de Séoul, à l’occasion du 75e Gwangbokjeol, la Journée de la libération de la Corée de la colonisation japonaise. Il est même monté sur scène pour prendre la parole devant les manifestants réunis.

Depuis que la première infection par le COVID-19 a été confirmée au sein de l’église Sarang Jeil le 12 août dernier, le nombre de nouveaux cas parmi ses fidèles ne cesse d’augmenter pour atteindre 249 à travers le pays, dont 194 dans la capitale.

Dans ce contexte, la municipalité de Séoul a déposé une plainte contre Jeon Kwang-hoon, en lui attribuant la responsabilité de la propagation de l’épidémie dans la ville.

Le ministère de la Santé a fait de même, en l’accusant d’avoir enfreint les règles d’auto-isolement en participant samedi dernier au rassemblement.