Le ministre de la Réunification a annoncé son intention d’élargir, étape par étape, un espace de coopération intercoréenne via les aides humanitaires, les échanges socio-culturels ou encore le commerce de petite taille. Lee In-young a fait cette annonce aujourd’hui devant la commission compétente du Parlement.
Il a précisé que Séoul chercherait à redémarrer le dialogue avec la Corée du Nord et à favoriser la coopération substantielle avec elle, notamment en matière de santé publique, de désastres naturels ou d’environnement, ainsi qu’avec la reconnexion des liaisons ferroviaires et routières de part et d’autre du 38e parallèle.
Plus précisément, le Sud envisage de proposer au Nord d’effectuer des enquêtes conjointes sur l’écosystème de la DMZ, zone neutre qui les sépare, voire d’inscrire ensemble ce « no man’s land » sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Autres domaines de collaboration intercoréenne. Il s’agit cette fois de procéder à des désinfections conjointes, de gérer en partenariat les rivières qui coulent du nord au sud, traversant la zone démilitarisée ou encore de préserver les forêts.
Le ministère a pour principe de séparer la coopération humanitaire des épineux dossiers politiques et militaires. Il envisage par conséquent de soutenir les projets d’assistance aux habitants nord-coréens qui seront menés par les ONG et les collectivités locales.
Il devrait aussi chercher à lancer les visites individuelles de sud-Coréens dans le pays communiste et à poursuivre ses efforts pour concrétiser le nouveau plan économique de la péninsule, y compris la réouverture du site industriel intercoréen de Gaeseong, fermé en 2016, si bien sûr, le régime de Pyongyang y donne son consentement.