Alors que des associations d’extrême droite ont prévu des manifestations de grande envergure le 3 octobre prochain, à l'occasion de l’anniversaire de la fondation de la Corée, au mépris de l’interdiction du gouvernement, le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP), première force de l’opposition, les a exhortées à les différer.
Le président du comité d’urgence du parti conservateur, Kim Jong-in, en a fait part, tout en consolant les ultraconservateurs qu’« une indignation retenue pourrait mieux attirer les faveurs des citoyens ».
Cette intervention fait contraste, cependant, avec l’attitude que Kim a affichée la veille des grands rassemblements de Gwangwhamun, en plein centre de Séoul, le 15 août : il avait alors tranché que ce regroupement n’avait aucun rapport avec son parti et qu’il ne pouvait empêcher des participations volontaires.
Depuis, ce rassemblement a été critiqué comme l’une des causes principale du déclenchement de la deuxième vague du COVID-19 et la hausse de la côte de popularité du PPP a fléchi.
Ainsi, cette fois-ci, le patron provisoire du camp de l'opposition aurait voulu, par cet appel à un ajournement des manifestations, éviter la même erreur, tout en ménageant à la fois les partisans d’extrême droite et les centristes.