Selon Robert Abrams, commandant des forces américaines en Corée du Sud (USFK), il reste encore un long chemin à parcourir pour assurer le transfert à Séoul du contrôle opérationnel des forces armées (Opcon) en temps de guerre. C’est ce qu’il a déclaré vendredi dernier, lors d’une conférence en ligne organisée par le Centre pour les études stratégiques et internationales (CSIS).
D’après le général américain, qui est aussi commandant des forces Corée-USA, même s’il est difficile de publier des détails du plan de ce fameux transfert en s’appuyant sur l’accord conclu en 2015 entre les ministres de la Défense des deux alliés, il reste à accomplir 26 missions concernant les capacités clés des militaires sud-coréens chargés de diriger la défense des forces conjointes.
Le commandant de l’USFK a estimé que les progrès accomplis sur la seule année 2019 ont été plus importants que ceux réalisés trois ans plus tôt. Cependant, il a martelé que les trois étapes nécessaires à la vérification des capacités du futur commandement n’ont rien à voir avec les trois conditions du transfert de l’Opcon. Et de préciser que rien qu’un test de capacité opérationnelle initiale (IOC) a eu lieu l’année dernière et que les deux autres restants, à savoir un test complet de capacité opérationnelle (FOC) et un test de capacité de mission intégrale (Full Mission Capability) restaient intacts dans le sillage du COVID-19.
En dévoilant les conditions à réunir et le nombre de tâches à réaliser, Robert Abrams chercherait ainsi à mettre en garde un transfert rapide de l’Opcon promis par l’administration Moon.