Le 19 septembre, cela fera deux ans jour pour jour que les dirigeants des deux Corées ont signé la déclaration commune dite de Pyongyang, à l’issue d’un sommet organisé dans la capitale nord-coréenne. En vertu de ce texte, les deux frères ennemis s’étaient engagés, notamment, à mettre fin aux hostilités réciproques et à renouer leur coopération dans divers domaines.
Aujourd’hui, à trois jours de cet anniversaire lourd de sens, le ministre sud-coréen de la Réunification s’est rendu à Panmunjom, village de la zone démilitarisée qui sépare les deux pays. L’occasion pour Lee In-young de souligner à nouveau que la coopération humanitaire entre le Nord et le Sud devait se poursuivre, indépendamment de la situation politique et sur la base du dialogue sud-coréano-américain, et ce pour établir une confiance mutuelle entre les trois nations. Il a d’emblée exhorté le régime communiste à y agir lui aussi favorablement.
L’ancien numéro deux du Minjoo, le parti au pouvoir, en a profité pour proposer à Pyongyang de commencer par la coopération pour réparer les dégâts causés par les typhons qui ont récemment frappé la péninsule.
Le ministre a également annoncé son intention de concrétiser les accords signés il y a tout juste deux ans, en lançant d’abord des projets d’échange et de coopération humanitaires. Il pourrait s’agir de reprendre les visites à Panmunjom ou les réunions de familles séparées par la guerre de part et d’autre du 38e parallèle.
Lee In-young est aussi revenu sur le fait que la Corée du Nord avait fait exploser, en juin, le Bureau de liaison intercoréen, à Gaeseong, sur son territoire. Un événement bien regrettable selon ses termes. Mais Kim Jong-un aurait cherché à éviter l’escalade des tensions intercoréennes en ordonnant plus tard la suspension d’un plan d’actions militaires contre le Sud.