L’Assemblée nationale a mené, hier, l’audition de confirmation de Suh Wook, choisi par le président Moon Jae-in comme candidat au poste de ministre de la Défense, pour succéder à Jeong Kyeong-doo.  

Sa désignation est intervenue sur fond de bataille politique concernant le favoritisme présumé au fils de la ministre de la Justice, Choo Mi-ae, qui aurait pu prolonger sa permission maladie, sans l’autorisation nécessaire de son supérieur, lors de son service militaire, en juin 2017. A l’époque, sa mère était la patronne du Minjoo, devenu le parti au pouvoir un mois plus tôt.   

L’opposition, en particulier son principal mouvement le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP), a commencé l’audition en pressant Suh d’admettre les soupçons qui pèsent sur le fils de la garde des Sceaux. Le Minjoo a quant à lui répété qu’il n’y avait rien eu d’illégal. 

Le futur ministre de la Défense a alors reconnu quelques défauts administratifs dans le traitement de la demande de permission en question, mais pas les soupçons. Il s’est aussi excusé pour le fait que l’armée ait causé des ennuis à la population. 

Pour entrer dans le vif du sujet lié à la politique de défense qu’il envisage de mener, Suh a annoncé qu’il maintiendrait un accord de partage direct des renseignements militaires avec le Japon, un pacte connu sous le nom de GSOMIA, et renforcerait aussi les manœuvres militaires conjointes avec les Etats-Unis. 

A l’issue de son grand oral, la commission parlementaire en charge a adopté, d’un commun accord entre les deux camps rivaux, le compte-rendu de son audition. Un geste qui approuve sa candidature.