Alors que deux anciens officiels de la Cheongwadae, à savoir l’ex-conseiller des affaires politiques Kang Gi-jeong et l’ex-agent administratif du bureau du conseiller des affaires civiles, un certain Lee, sont soupçonnés d’être impliqués dans le scandale financiers de deux fonds privés, Lime et Optimus, Moon Jae-in a ordonné, hier, au bureau présidentiel de coopérer activement avec le Parquet. C’est la première fois depuis l’éclatement de ces affaires, que le président de la République les évoque directement.
Le ministère public avait demandé à la Maison bleue le registre des entrées d’un des responsables de ce scandale et les images enregistrées par les caméras de surveillance (CCTV) concernées. Cela pour vérifier si Kang Gi-jeong, en poste à l’époque, a reçu, en juillet de l'année dernière, un pot-de-vin de 50 millions de wons, l’équivalent de 37 200 euros, de sa part. La Cheongwadae avait alors décliné cette demande en invoquant une éventuelle atteinte aux intérêts d’État en vertu de la loi sur la publication des informations.
Conformément à l’ordre de Moon Jae-in, le bureau présidentiel envisage désormais de fournir les données demandées par le Parquet, à l’exception des enregistrements des caméras de surveillance dont la durée de conservation est expirée.
Les opérateurs des deux fonds auraient promis aux épargnants un bénéfice à haut rendement allant jusqu’à 8 % sans les informer des risques de perte des capitaux placés. Le gérant d’Optimus aurait même affirmé qu’il plaçait l’argent dans des entreprises publiques alors qu’il investissait en fait dans des petites compagnies fragiles. Des milliers d’individus ont ainsi dû subir des prejudices estimés à environ 21 000 milliards de wons, soit environ 15,6 milliards d’euros. L’administration Moon est vivement critiquée par l’opposition pour avoir échoué à protéger ces petits épargnants.