86 % des membres du Minjoo, la formation présidentielle, se sont déclarés en faveur de la révision de la charte de leur parti dans le but de désigner des candidats aux prochaines élections municipales partielles à la mairie de Séoul et à celle de Busan, qui se tiendront en avril 2021. Selon les principes actuels du parti au pouvoir, il est interdit de lancer une procédure d’investiture de ses propres candidats pour un scrutin partiel organisé suite au départ d'un élu de cette même formation en raison d'une faute grave, comme la corruption.
Le Minjoo a donc organisé ce week-end un vote afin de prévoir une clause d’exception qui permettra de désigner ses candidats en fonction du vote de ses membres. Le taux de participation s’est élevé à 26 %.
Pour rappel, l’ancien maire de Séoul, Park Won-soon, soupçonné d'être impliqué dans un scandale sexuel, s’est donné la mort en juillet dernier. Quant à l’ex-maire de Busan, Oh Keo-don, il a démissionné en avril dernier suite à une affaire de harcèlement sexuel.
L’opposition a dénoncé l'initiative du Minjoo. Selon Kim Jong-in, à la tête du Parti du Pouvoir du Peuple (PPP), la première force d’opposition, le parti au pouvoir manque d’honnêteté et le vote des membres constitue une nouvelle agression envers les victimes.
Quant au Parti de la justice, une petite formation progressiste, il a qualifié la décision du Minjoo d’« irresponsable » et de « lâche ».