Le monde entier a les yeux rivés sur la présidentielle américaine prévue aujourd’hui, heure locale. En Corée du Sud aussi, on s'interroge sur les répercussions qu'auront ses résultats sur les relations entre les deux pays et sur la question nucléaire nord-coréenne.
Les équipes chargées des dossiers diplomatique et sécuritaire de son gouvernement scrutent la situation avec une attention particulière. Le ministère des Affaires étrangères avait d’ores et déjà mis en place en août une « task force » avec à sa tête son premier vice-ministre, Choi Jong-kun. Ses 25 membres se préparent à tous les scénarios possibles face à l’Amérique post-électorale.
Les autorités diplomatiques envisagent de faire de la situation dans la péninsule et de l’alliance bilatérale une priorité de leur politique américaine, quel que soit le vainqueur du scrutin. Elles veulent bien entendu continuer à négocier aussi avec la nouvelle administration plusieurs autres préoccupations bilatérales. Il s’agirait notamment des contributions financières de chaque pays au maintien des GI’s dans le sud de la péninsule ou encore du transfert de Washington à Séoul du contrôle opérationnel (Opcon) en temps de guerre.
C’est dans ce contexte que la chef de la diplomatie Kang Kyung-wha coordonne la date de son voyage dans la capitale américaine pour un entretien avec son homologue Mike Pompeo. Elle s’y rendra vraisemblablement avant ou après la deuxième semaine du mois.
Le ministère de la Défense et celui de la Réunification suivent eux aussi attentivement l’élection. Quant à l’armée, elle se tient prête à intervenir en cas d’éventuelles provocations de Pyongyang.