La Cour suprême sud-coréenne a ordonné en novembre 2018 au conglomérat industriel japonais Mitsubishi Heavy Industries de dédommager des sud-Coréens victimes de travail forcé dans ses usines pendant la colonisation. Six ans plus tôt, un survivant et cinq membres de familles de victimes avaient intenté un procès contre le groupe nippon devant un tribunal de Gwangju.
L’entreprise a cependant retardé l’exécution de cette décision de justice, contestant la légalité des poursuites. Ce qui a amené les plaignants à saisir l’an dernier un autre tribunal de leur pays, celui de Daejeon, pour déposer cette fois une demande de vente des avoirs du géant japonais en Corée du Sud. Il s’agit de deux droits de marque et de six droits de brevet.
Le temps passe et la dite « signification par voie de notification publique » a pris effet dès aujourd’hui pour adresser à l’intéressé un interrogatoire avant la vente forcée de ces actifs. Il s’agit d’un dispositif mobilisé de manière exceptionnelle, notamment lorsque l’accusé refuse de réceptionner le document.
Or, l’entreprise japonaise a annoncé qu’elle allait faire part de son opinion. Pourtant, d’après l’agence Kyodo News et la télévision publique NHK, Mitsubishi estime lui aussi que ce contentieux a été réglé, de manière complète et définitive, par le traité de 1965 qui avait permis le rétablissement des relations diplomatiques bilatérales et qui incluait des réparations.