C’est ce qui peut s’appeler un grand coup de frein. Un comité d’experts du gouvernement a remis en cause le projet d’extension de l’aéroport de Gimhae. Un projet pourtant entériné il y a quatre ans, donc sous l’administration précédente, afin de doter le sud-est du pays d’une plateforme de correspondance régionale.
Ce comité, créé il y a 11 mois sous l’autorité du Premier ministre, a annoncé hier les résultats de son étude de faisabilité. Il a alors affirmé qu’il serait nécessaire de remanier une bonne partie du projet, notamment au niveau de la sécurité, de la gestion des installations et des nuisances sonores, allant jusqu'à appeler à reconsidérer sa mise en application.
Le panel a également pointé un vice de procédure. Selon lui, pour agrandir l’aéroport, il faudra y construire une nouvelle piste et raboter pour cela une partie de la montagne située à proximité. Une procédure qui nécessite des consultations avec les autorités concernées, à savoir la municipalité de Busan, comme l’a constaté le ministère de la Législation publique. Or, celles-ci n’ont pas eu lieu.
Aussitôt après l’annonce, le Premier ministre Chung Sye-kyun a réuni les ministres concernés pour leur demander de préparer les mesures de suivi afin de construire un nouvel hub aéroportuaire dans le sud-est du pays.
Le projet initial risque alors de tomber à l’eau. Car le Minjoo et la ville de Busan cherchent activement à le bâtir sur un autre site, celui de l’île de Gadeok. Le parti présidentiel semble préférer cette option pour tenter de reconquérir le cœur des électeurs en amont du scrutin local partiel prévu en avril prochain. Le poste de maire de Busan reste vacant après la démission d’Oh Keo-don pour harcèlement sexuel. Il était membre de la formation.
Pour rappel, l’île en question était l’un des deux sites candidats, avec Miryang, pour accueillir le nouvel aéroport initialement envisagé, avant que ne soit décidé l’agrandissement de celui de Gimhae. Et les habitants de Busan étaient favorables au premier.