Le tribunal de Gwangju doit délivrer, aujourd'hui, son verdict de première instance sur le cas de l'ancien dictateur Chun Doo-hwan. Cette ville du sud-ouest de la péninsule a été le bastion du mouvement du 18 mai 1980 pour la démocratisation du pays.
L'ex-président est poursuivi par la justice pour diffamation contre le défunt prêtre Cho Pius, qui avait affirmé être le témoin d’une fusillade perpétrée par des hélicoptères militaires contre des civils lors du soulèvement populaire contre la dictature militaire.
Or, dans ses mémoires publiées en avril 2017, le général Chun a qualifié le prêtre d’« ignoble menteur ». Il a par ailleurs nié avoir ordonné aux soldats de mitrailler des citoyens depuis des hélicoptères.
Les procureurs ont requis contre l'accusé une peine de 18 mois d'emprisonnement, s'appuyant sur les résultats de l'enquête de la commission spéciale créée en 2017 sous l'égide du ministère de la Défense en vue d'éclaircir la répression sanglante du mouvement. Qui plus est, ils ont cité des témoignages qui ont confirmé la fusillade en question.
Une manifestation culturelle est prévue devant le tribunal à l'initiative de l'association des victimes de l'oppression et d'autres organisations civiques, qui réclament la condamnation de Chun Doo-hwan. Les forces de l'ordre sont déployées pour prévenir tout débordement.