Demain, ce sera le dernier jour de la session ordinaire de l’Assemblée nationale. En cette veille de clôture, les députés Minjoo de la commission de la législation et des affaires juridiques ont voté l’amendement controversé sur l'agence qui verra le jour pour enquêter sur les crimes impliquant de hauts fonctionnaires. C’est la dernière étape à suivre avant que le texte ne soit adopté en séance plénière, demain, sauf imprévu.
La loi, telle qu’elle a été passée il y a un an, stipule notamment que pour recommander au président de la République deux candidats à la tête de l'institution, il faut le consentement de six des sept membres du comité dédié, alors que deux de ses membres sont présentés par le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP). Cette première force de l’opposition peut donc y faire barrage. Le Minjoo, le parti au pouvoir, a révisé cette clause. Si cet amendement est approuvé, il faudra l’accord de seulement deux tiers des sept membres.
Sans surprise, le PPP n’a pas tardé à réagir. Il a dénoncé une « dictature parlementaire ». L’un de ses élus est allé jusqu’à affirmer que le pouvoir cherchait à placer à la tête de l’agence un chef qui sera à ses ordres. La formation promet de faire tout son possible pour l’empêcher de voter le dispositif révisé et plusieurs autres législations polémiques, demain en séance plénière. Elle compte recourir au « filibuster », l’obstruction parlementaire, ou encore à des manifestations extra-parlementaires.