L’Assemblée nationale a adopté, cet après-midi, le projet de révision de la loi sur l’agence chargée d’enquêter sur les crimes impliquant de hauts fonctionnaires. Sur 287 députés présents, 187 ont voté pour et 99 contre. Un seul s’est abstenu.
Cet amendement, hautement décrié par le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP), avait été initialement soumis au vote hier, le dernier jour de la session ordinaire. Mais en raison du « filibuster », l’obstruction parlementaire, lancée par la première force d’opposition, le texte n’a pas pu être traité avant la clôture de la session. Il a finalement été le premier soumis au vote, aujourd’hui, dès l’ouverture de la session extraordinaire demandée par le Minjoo, le parti au pouvoir.
Cette révision a pour effet de neutraliser un éventuel droit de veto que pourrait faire valoir le camp de l’opposition. En effet, la loi stipule le quorum pour la recommandation du patron de l’agence en question à deux tiers des membres de la commission chargée d’effectuer cette mission, au lieu de six membres sur les sept que comptera la commission, ce qui était la clause initiale.
Par ailleurs, le texte prévoit que ladite commission soit constituée sur recommandation des groupes parlementaires. Mais si cette recommandation n’intervient pas sous dix jours, le président du Parlement peut proposer deux candidats, le président de l’association des professeurs de droit de Corée et le président du conseil exécutif de l’association des facultés de droits.
Enfin, la qualification requise pour être nommé procureur de l’agence a été assouplie. Tout avocat ayant exercé la profession pendant plus de sept ans peut désormais endosser cette responsabilité.