Après deux reports, le ministère de la Justice a pu tenir hier la première réunion de son comité de discipline pour se pencher sur le dossier du procureur général en exercice Yoon Seok-youl, suite à la demande déposée par la garde des sceaux Choo Mi-ae, sa ministre de tutelle.
Le comité compte sept membres, avec à sa tête la ministre de la Justice. Les six autres sont le vice-ministre, trois personnalités extérieures et deux procureurs, tous choisis par la ministre. Comme c’est Choo qui a requis les mesures punitives, elle ne pouvait pas mener la discussion. La présidence a été assurée par une personnalité extérieure, à savoir Jung Han-Joong, professeur de droit à l’université Hankuk des études étrangères, connu pour ses activités au sein de différents organismes en charge de réformer la Justice et le Parquet.
L’intéressé ne s’est pas présenté devant le comité. Ses avocats l’ont représenté à la réunion. Ils ont récusé quatre membres du comité dont la liste complète a été révélée le jour même. Ils ont mis en cause leur partialité. Mais le comité a rejeté leur demande, tandis que l’un des désignés a préféré s’en retirer de son plein gré.
Le ministère de la Justice a expliqué aux membres du comité pourquoi il avait demandé une sanction contre le chef du ministère public en soulignant notamment le soupçon sur la surveillance des juges parmi les irrégularités présumées. En face, le camp de Yoon a insisté sur l’aspect illégal de cette procédure et a dénoncé les motifs injustifiés de la punition. La liste des huit témoins a été fixée à cette occasion.
Le comité de discipline a achevé sa première réunion vers 20h sans parvenir à une décision significative sur le niveau des sanctions contre Yoon. Il se réunira à nouveau mardi prochain.