En ce deuxième jour de la session extraordinaire à l'Assemblée nationale, les députés du Parti du Pouvoir du Peuple (PPP) continuent de se livrer à un « débat illimité » afin de retarder le vote du projet de révision de la loi sur le Service national du renseignement (NIS).
La première force de l’opposition dénonce notamment une clause stipulant le transfert, du NIS vers la Police, de l’autorité de mener des inspections anticommunistes. C’est le député Lee Chul-gyu qui a lancé, hier après-midi, cette obstruction parlementaire. Cet ancien policier a décrié en particulier une « abolition de facto du pouvoir d’enquête contre l’espionnage » et une « monopolisation par la police des renseignements relatifs à la sécurité ».
Le « filibuster » que le camp conservateur envisage de mener jusqu’à la fin de la session courante, soit le 8 janvier, porte également sur le projet amendé relatif au développement des relations intercoréennes. Celui-ci interdit, entre autres, l’envoi de tracts anti-Pyongyang à travers la frontière.
En face, le Minjoo a décidé de ne pas contrer cette opération afin de respecter le droit d’expression de l’opposition, alors qu’avec l’approbation de trois cinquième des élus présents, le Parlement peut l’arrêter sous 24 heures. Or, le parti au pouvoir détient 174 sièges sur 300 dans l’hémicycle, soit 58 % de l’ensemble, contre 104 occupés par le PPP.