Le chiffre d'affaires de l'industrie cinématographique sud-coréenne devrait enregistrer cette année 913,2 milliards de wons, soit environ 690 millions d'euros. Il s'agit de la somme des ventes générées dans les salles de cinéma, en ligne et enfin à l'étranger.
D'après le Kofic, l'équivalent du CNC français, c'est la première fois que ce chiffre tombe en dessous de la barre des 1 000 milliards de wons depuis 2004, l'année de la mise en place de ces statistiques.
Effectivement, depuis un résultat de 1 500 milliards de wons cette année-là, il n’a cessé de progresser pour atteindre, en 2019, 2 509,3 milliards de wons, soit un peu moins de 1,9 milliard d'euros. Les estimations pour cette année accusent donc une baisse de 63,6 % par rapport au résultat de l'an dernier.
Les préjudices estimés sont eux aussi exorbitants, notamment en raison du report ou de la suspension de la production et de la distribution de longs métrages. La perte moyenne par film atteint 250 millions de wons, une somme équivalente à 189 000 euros.
En revanche, le cinéma indépendant sort gagnant de cette crise. Les films d'art et essai ont vu leur programmation en salle augmenter de 23,8 %, en totalisant plus de 514 000 séances. Et la proportion d’œuvres « made in Korea » dans les salles obscures du pays a atteint 68,6 %, un record depuis 2006.