Une étape importante a été franchie sur la route vers le lancement de l’Agence chargée d’enquêter sur les crimes commis par de hauts fonctionnaires (CIO).

Après d’intenses tractations, le comité de recommandation de candidats à la tête de la nouvelle institution puissante est finalement parvenu hier à proposer deux finalistes parmi les huit postulants. C’est désormais au président de la République d’en choisir un, pour le nommer officiellement après une audition de confirmation au Parlement. Sauf revirement inattendu, Moon Jae-in le fera bientôt et la CIO verra le jour en janvier 2021.

Les deux candidats en lice sont Kim Jin-wook et Lee Kun-ree. Ancien juge et avocat, le premier est actuellement chercheur supérieur à la Cour constitutionnelle. Quant au second, il est ancien procureur et avocat, et occupe en ce moment le poste de vice-président de la Commission nationale de lutte contre la corruption et pour les droits civiques (ACRC).

Hier, deux membres du comité de recommandation ont claqué la porte de la réunion, peu avant le vote organisé pour désigner les deux candidats finalistes. Ils avaient été présentés par le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP). Cette première force de l’opposition proteste farouchement contre la création même de l’agence.

Les réactions de la classe politique sont donc contrastées. Le Minjoo, la majorité présidentielle, a annoncé qu’il entamerait, comme il se doit, l’audition de confirmation du premier patron de la future agence, choisi par le chef de l’Etat. Le PPP, lui, promet de lancer une action judiciaire contre tout le processus.