Lundi dernier, cela faisait cinq ans jour pour jour que la Corée du Sud et le Japon ont conclu un pacte sur la question des « wianbu », ces femmes contraintes de se prostituer pour l’armée japonaise dans les années 1930-1940. Un accord qui est intervenu sous les administrations précédentes des deux pays et qui se voulait alors « définitif et irréversible ». Cela dit, cet épineux dossier est encore loin d’être réglé. Séoul et Tokyo s’affrontent toujours sur la question.
Dans ce contexte, le ministre nippon des Affaires étrangères a insisté sur la nécessité de tenir une promesse entre nations même en cas d’alternance politique. Dans une interview avec le quotidien local Yomiuri Shimbun publiée hier, Toshimitsu Motegi a par conséquent exhorté Séoul à mettre en œuvre les mesures promises.
Ses propos ont fait réagir le gouvernement sud-coréen. Lors d’un point de presse hier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a une fois de plus martelé que le compromis en question ne pouvait être une véritable solution au litige, puisqu’il avait été conclu sans considération de la position des intéressés.
Choi Young-sam a évoqué le fait que la communauté internationale percevait, elle aussi, l’esclavage sexuel comme une violation des droits humains universels, au-delà des relations entre les deux voisins. Et de souligner que le pays du Matin clair poursuivrait ses efforts pour rétablir la dignité de ces victimes.