Un pavé dans la mare. Dès le premier jour de cette année, le patron du Minjoo, le parti au pouvoir, a exprimé sa volonté de proposer au chef de l’Etat d’accorder la grâce présidentielle à ses deux prédécesseurs emprisonnés pour corruption.
Cette déclaration a suscité un grand émoi d’autant plus que les premiers concernés, Lee Myung-bak et Park Geun-hye, n’ont jamais présenté d’excuses pour leurs fautes, et que la seconde attend encore le verdict final de son procès que la Cour suprême doit annoncer le 14 janvier. Suite au tollé général au sein du parti présidentiel, Lee Nak-yon est revenu sur sa déclaration avant-hier. Ce qui a provoqué une vive critique de la part du camp de l’opposition qui lui demande de ne pas jouer avec la grâce présidentielle.
A ce propos, Lee a défendu, hier, sa prise de position sur le plateau du journal télévisé de 21h de la KBS. Selon le chef du Minjoo, les crimes des anciens présidents sont certes impardonnables mais il a tenu à évoquer la possibilité de les gracier afin de ressouder l’unité nationale qui se révèle divisée en ces temps difficiles.
L’ancien Premier ministre a également souligné que le repentir sincère des deux ex-présidents compte dans ce dossier autant que l’avis de la population. Il a réaffirmé qu’il n’avait pas eu d’échanges préalables à ce sujet avec la Cheongwadae, et qu’il formulerait au moment opportun sa proposition au chef de l’Etat.
A cette occasion, Lee Nak-yon a été interrogé également sur un sondage récemment mené par la maison-mère de KBS World Radio, consistant à savoir qui est le mieux placé pour la prochaine présidentielle. Selon cette enquête, il occupe la deuxième place derrière Lee Jae-myung, le gouverneur de la province de Gyeonggi. Selon lui, son impopularité relative est liée à son poste de patron du parti au pouvoir qui est en première ligne dans la bataille législative, et qu’il exerce pleinement. Une façon de dire que son premier rival n’a aucun compte à rendre sur la gestion de l’Etat, contrairement à lui.