Soupçonné d’agression sexuelle, le député du Parti du Pouvoir du Peuple (PPP) Kim Byong-wook a quitté hier son parti en déclarant qu’il reviendrait après avoir prouvé son innocence.

Sa désertion fait suite à la révélation, la veille, d’un youtubeur qui a affirmé avoir reçu un témoignage selon lequel Kim a agressé sexuellement, en 2018, une jeune secrétaire en stage dans un hôtel situé dans la province de Gyeongsang du Nord, alors qu’il était encore conseiller d’un député. Tout en niant cette allégation selon lui « sans fondement », il a annoncé lancer immédiatement des poursuites civile et pénale contre la chaîne en question.

Agé de 43 ans, le législateur en est à son premier mandat après les dernières législatives en avril 2020. Kim dirigeait le groupe des jeunes de la première force d’opposition créée en juin dernier.

De son côté, le PPP avait initialement prévu de convoquer une cellule d’urgence afin de discuter de cette affaire, mais l’a annulée après la dernière démarche de Kim. Comme ce fut le cas des élus Park Duk-hyum et Jeon Bong-min, qui ont dû quitter la formation pour des soupçons de conflits d’intérêts, le premier parti conservateur estime difficile de prendre des mesures supplémentaires comme l’ouverture d'une enquête sur la véracité du scandale. Il lui est cependant reproché d’avoir cherché à se défaire d’un élément gênant, à trois mois des élections partielles pour les postes de maire de Séoul et de Busan, à la suite de scandales sexuels pesant sur les anciens maires issus du Minjoo.

En face, le Minjoo n’a pas encore fait de commentaire sur la question à défaut de position claire de la victime.