Près de la moitié des sud-Coréens souhaiterait l’élection d’un candidat de l’opposition lors du scrutin présidentiel prévu l’année prochaine. D’après un sondage réalisé par l’agence Gallup Corée entre mardi et jeudi auprès de 1 000 adultes à travers le pays, 47 % se sont prononcés pour l’alternance politique, contre 39 % d’avis contraires. En revanche, 47 % des sondés étaient pour le maintien de l’administration actuelle en novembre et 41 % en décembre.
Par parti, 81 % de ceux soutenant le Minjoo, la formation présidentielle, opteraient pour le statu quo, contre 9 % d’opinions négatives, tandis que ces chiffres sont respectivement de 2 % et 91 % chez les répondants proches du Parti du Pouvoir du Peuple (PPP), la première force d’opposition.
Par région, 65 % des sondés habitant dans la province de Gyeongsang du Nord et à Daegu, ainsi que 55 % de ceux de la province de Gyeongsang du Sud, Busan et Ulsan, les principaux fiefs du camp conservateur, ont opté pour le changement. Même à Séoul, terrain neutre, 47 % se sont exprimés en faveur de la passation de pouvoir contre 37 % pour le maintien. En revanche, 72 % des interrogés résidant dans les provinces de Jeolla et à Gwangju, le pré carré traditionnel du parti de centre-gauche, se sont montrés favorables au gouvernement actuel.
Quant à d’éventuels candidats à la présidence, le gouverneur de la province de Gyeonggi, Lee Jae-myung, rattaché au Minjoo, est arrivé en tête avec 23 %. Viennent ensuite le procureur général Yoon Seok-youl, considéré comme un représentant potentiel de l’opposition avec 13 %, et le patron du Minjoo et ancien Premier ministre Lee Nak-yon avec 10 %. En un mois, le gouverneur du Gyeonggi a gagné trois points alors que Lee en a perdu six.
Le taux de fiabilité de cette étude est de 95 % avec une marge d’erreur de plus ou moins 3,1 points.