Il y a du nouveau dans les négociations visant à libérer le pétrolier sud-coréen « MT Hankuk-Chemi » retenu par Téhéran. Des négociations qui coïncident avec la question des fonds iraniens gelés dans des banques sud-coréennes.
La République islamique a annoncé envisager d’utiliser cet argent pour régler ses contributions impayées aux Nations unies. Après cette annonce, Séoul a aussitôt entamé des consultations avec l’organisation internationale sur une telle possibilité. C’est ce qu’a fait savoir hier un responsable du ministère des Affaires étrangères.
Le montant arriéré est estimé à environ 16,2 millions de dollars, alors que quelque 7 milliards de dollars sont bloqués dans deux comptes bancaires sud-coréens pour cause de sanctions américaines contre le pays du Moyen-Orient.
Pour rappel, les gardiens de la révolution iraniens ont saisi le 4 janvier le navire avec ses 20 membres d’équipage, dont cinq sud-Coréens, en l’accusant d’avoir violé les lois sur l’environnement marin. Un arraisonnement ayant pour toile de fond le dossier de l’argent gelé.
Une délégation du gouvernement de Séoul, avec à sa tête le premier vice-ministre des Affaires étrangères, s’est rendue à Téhéran pour obtenir la libération du bateau et trouver une solution à la question des fonds, en vain.
Les discussions en ce sens avec Washington se poursuivent aussi. Pourtant, elles s’annoncent difficiles pour le moment, en raison du contexte de l’alternance politique aux Etats-Unis.