L’Iran a libéré hier l’équipage du « MT Hankuk-Chemi », sauf son chef. Ce pétrolier sud-coréen avait été arraisonné le 4 janvier par ses gardiens de la révolution dans le détroit d’Ormuz. Un total de 20 marins dont cinq sud-Coréens, capitaine compris, étaient alors à son bord.
19 d’entre eux ont donc été relâchés. Cependant, certains membres dits « essentiels » ne pourront pas partir aussitôt, puisqu’ils doivent rester sur place pour la gestion du bateau de 10 000 tonnes, retenu également. Des consultations sont en cours entre le propriétaire du navire et les familles des marins libérés pour décider de ceux qui prolongeront leur séjour dans le pays du Moyen-Orient.
On s’interroge désormais sur le motif de la décision soudaine de Téhéran. Pour le gouvernement de Séoul, ce sont les négociations bilatérales sur les fonds iraniens gelés dans des banques sud-coréennes qui auraient joué dans ce sens. Il s’agit d’utiliser cet argent de l’ordre de 7 milliards de dollars pour régler les contributions impayées de la République islamique aux Nations unies. Le montant arriéré est estimé à un peu plus de 16 millions de dollars. Les concertations avec Washington sont elles aussi terminées.
L’Iran aurait également pris en considération la forte augmentation, ces deux derniers mois, des expéditions de produits médico-pharmaceutiques « made in Korea » vers son territoire. Il compte aussi sur Joe Biden pour apaiser les tensions avec les Etats-Unis.