L’Assemblée nationale a donné hier le coup d’envoi des séances de questions au gouvernement qui se prolongeront jusqu’à lundi prochain. Lors du premier jour, les députés ont interrogé l’exécutif sur la politique, la diplomatie, la réunification et la sécurité nationale.
L’opposition a saisi cette occasion pour s’attaquer au pouvoir, notamment en l’accusant d’avoir voulu aider en secret la Corée du Nord à construire une centrale nucléaire. Une telle hypothèse a été avancée suite à la découverte d’un fichier informatique, détruit par des fonctionnaires mais restauré plus tard, du ministère de l’Industrie, du Commerce extérieur et de l’Energie.
Le Premier ministre Chung Sye-kyun a coupé court à cette allégation en soulignant que l’installation d’une centrale au Nord n’était pas envisageable en raison de nombreuses contraintes internationales. Par ailleurs, il a répliqué qu’il serait impossible, selon la coutume diplomatique, de dévoiler le contenu de la clé USB que le président Moon Jae-in a transmise au dirigeant nord-coréen lors de leur premier sommet en 2018, et qui ne contiendrait aucun élément compromettant d’après la Cheongwadae.
Une joute verbale a eu lieu également autour de la motion de destitution qui a été adoptée hier à l’initiative des partis présidentiel et progressiste contre un juge accusé d’être intervenu dans plusieurs procès sous le gouvernement précédent.
Autre dossier sur l’exercice militaire conjoint annuel Séoul-Washington, prévu début mars. Le ministre de la Défense a répondu que les préparatifs étaient en cours afin de le mener à bien comme prévu. Suh Wook a souligné que la stratégie de dissuasion « sur mesure » de l’alliance sud-coréano-américaine constituait la méthode commune la plus optimale.
De son côté, le ministre de la Réunification se voulait prudent, estimant que cette manœuvre militaire risque de provoquer une protestation du Nord et une nouvelle escalade des tensions. Lee In-young a ainsi préconisé une approche plus flexible et intelligente pour éviter tout nouveau conflit entre Pyongyang et Washington.